La déficience motrice cérébrale est un état caractérisé par des difficultés motrices comme des troubles du contrôle, de l’exécution et de la coordination des mouvements. Ces complications qui sont dues à des lésions au cerveau survenues pendant la grossesse, à la naissance ou pendant l’enfance ne sont pas réparables. Ainsi, les messages transmis entre le corps et le cerveau se trouvent perturbés durant toute la vie de la personne touchée. Cet état provoque alors des problèmes de coordination de tous les membres auxquels peuvent s’ajouter des troubles de la vision, de l’ouïe et de l’élocution selon le niveau de gravité.

L’apport de l’ergothérapie

Puisque personne ne peut vraiment guérir de la déficience motrice cérébrale, il est plutôt question d’améliorer les possibilités de développement et de perception des mouvements du patient. L’ergothérapie, qui cherche à développer l’indépendance et l’autonomie des personnes dans leur environnement quotidien, est donc la thérapie la mieux adaptée à ce type de trouble. Un ergothérapeute va en effet favoriser une nouvelle mobilisation, prévenir, réduire et même supprimer les situations de handicap des patients par la création d’activités adaptées, personnalisées comportant des objectifs atteignables, précis et concrets. Ainsi, le patient pourra avoir de nouvelles aspirations qui vont lui donner une certaine motivation pour améliorer ses capacités physiques et donc sa qualité de vie. Pour arriver à ces fins, il y a différentes étapes en ergothérapie :

  • Évaluation et notation des capacités de mouvement du patient par mise en situation d’activités courantes. De même, évaluation et notation des problématiques corporelles liées à la déficience motrice cérébrale du patient. Il est possible de donner une notation des capacités car il existe des niveaux de gravité de la déficience motrice cérébrale. Cela va permettre de limiter les activités dès le début des consultations.
  • Mise en évidence par l’observation, des points forts et des points faibles de l’environnement de vie du patient. En effet, en ayant une connaissance approfondie de chaque pathologie, l’ergothérapeute peut repérer les choses de l’environnement qui donnent de la difficulté au patient. Ainsi, il donnera des conseils avisés sur les éléments à changer et sur ceux les mieux adaptés à chaque personne.
  • Observation du déroulement des activités du patient seul et en compagnie de ses proches. Des facteurs psychologiques peuvent troubler le patient dans son accomplissement de tâches et le spécialiste doit alors vérifier qu’aucun élément humain ne perturbe le maintien ou la progression des facultés du patient.
  • Analyse de l’interaction des éléments avec description et notation du niveau d’autonomie du patient. Cette étape sera alors un retour sur toutes les informations récoltées lors des trois premières étapes.
  • Création d’un lien de partenariat avec le patient afin de connaître son avis sur ses propres besoins. Il s’agit d’entamer une conversation approfondie avec le patient pour qu’il puisse réellement donner son apport et suggérer des activités qu’il aimerait réaliser.
  • Définition du plan d’intervention détaillé avec planification de toutes les activités de réadaptation et d’adaptation répondants aux besoins et aux envies du patient.

L’ergothérapeute examine alors les effets physiques des lésions au cerveau mais aussi les facteurs psychologiques et environnementaux qui influencent la capacité d’action d’une personne. En en apprenant le plus possible sur le patient grâce à des évaluations effectuées en amont, le professionnel va pouvoir guider la personne vers des activités sans danger moral ou physique pour lui. L’apport de l’ergothérapie en cas de déficience motrice cérébrale va alors être de réduire petit à petit les problèmes qui empêchent une personne d’étudier, de se déplacer, de préparer ses repas, d’effectuer ses soins personnels, se divertir et même de travailler. Le professionnel de santé pourra aussi préconiser l’aide technique d’humains, d’animaux et même des modifications matérielles et environnementales s’ils les jugent nécessaires à la réussite de certaines activités.