Du 3 au 5 octobre 2014 aura lieu la 1re édition du Salon de l’autisme TSA du Québec (octobre étant le mois de l’autisme au Canada), au Cosmodôme de Laval. Initiative de deux mamans, l’objectif du salon est de permettre aux familles d’accéder à une foule de ressources et d’informations sous un même toit pour ainsi trouver des services qui leur conviennent. Plusieurs sujets d’intérêt y seront abordés: l’utilisation du iPad avec les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), le recours à un chien d’assistance, l’art-thérapie et le sommeil, pour ne nommer que ceux-là.
Qu’est-ce que l’autisme?
Ce vidéo d’animation sur l’autisme explique en moins de 4 minutes, avec des termes accessibles, ce qu’est l’autisme. Il s’agit d’un problème neurologique avec lequel une personne naît, qui affecte la manière dont fonctionne son cerveau, sa sensibilité perceptuelle et comment sa personnalité se développe. Cette problématique qui touche quatre fois plus de garçons que de filles influence la manière dont une personne communique et interagit avec les autres. Certains indicateurs nous permettent d’identifier l’autisme dès la petite enfance: absence d’intérêt pour les autres personnes, de sourire, de gazouillis, apparition tardive des premiers mots… Contrairement à la croyance populaire, la déficience intellectuelle n’est pas une condition sine qua non de l’autisme. En effet, seulement 10 % des personnes autistes souffrent d’un handicap intellectuel. On ne guérit pas de l’autisme, mais il existe néanmoins différents moyens de gérer les symptômes, et plus tôt l’autisme est identifié, plus tôt la médication et/ou l’intervention peuvent aider. La prévalence de l’autisme augmente constamment au Canada depuis les dernières années, probablement en raison d’un meilleur diagnostic et des connaissances plus avancées sur le sujet, et touche à l’heure actuelle 1 % de la population.
Du berceau à l’intégration du marché de l’emploi: les perspectives pour les personnes autistes
De façon générale, l’autiste ne parle pas au début de sa vie et développe son langage de façon brutale et très particulière. Les symptômes varient d’une personne à l’autre et ne sont pas toujours évidents, mais il y a nécessairement présence d’anomalies dans les interactions sociales et la communication, de maniérismes moteurs et d’intérêts restreints. Également, les personnes autistes peuvent manifester une sensibilité sensorielle extrême. L’évolution d’un trouble du spectre de l’autisme est imprévisible, même si celui-ci est diagnostiqué tôt dans la vie.
Les enfants autistes adoptent des comportements répétitifs qui se poursuivent à l’âge adulte et qui entraînent un isolement et des problèmes psychiques. Ils adoptent également une routine qui peut les aider à garder une certaine assurance et les sécuriser. Si la routine est interrompue ou si l’environnement est le moindrement déstructuré, l’individu peut s’en trouver perturbé. Le cerveau des personnes autistes traite et analyse l’information visuelle différemment de celui des personnes dites “neurotypiques”. Les autistes semblent apprendre beaucoup plus de choses que nous par simple exposition et intègrent des informations sans faire d’effort intellectuel. Par exemple, plusieurs personnes autistes apprennent à lire avant même de comprendre.
Les enfants autistes peuvent être scolarisés en classe régulière ou spécialisée, dépendamment de leur niveau d’atteinte. Il est souhaitable d’instaurer une pédagogie adaptée en classe pour établir des conditions d’apprentissage gagnantes. Fait encourageant: un nombre croissant de personnes autistes sont diplômées du secondaire et se dirigent vers les études supérieures.
Malheureusement, seulement 10% des gens atteints d’un TSA réussiront à se trouver un travail. Les difficultés d’intégration au marché de l’emploi s’expliquent dans une grande mesure par le fait que les milieux de travail ainsi qu’une partie des organismes d’aide à l’emploi connaissent encore mal leur condition. Dans l’imaginaire collectif, un autiste est un individu qui ne parle pas, se berce dans un coin et pique des crises. Certains pensent même qu’ils ne deviennent jamais adultes, alors qu’en général, ils ont la même espérance de vie que le commun des mortels. Imaginez la surprise lorsqu’ils débarquent en entreprise!