Les personnes qui souffrent d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) tardent parfois à recevoir un diagnostic, ce qui a un impact direct sur leur épanouissement en société. Or, on remarque que ce phénomène est encore plus marqué chez les filles. En effet, le profil féminin diffère du profil masculin lorsqu’il est question du TSA, ce dernier étant davantage associé aux caractéristiques « typiques » de l’autisme.
À des fins de sensibilisation, voici un bref portrait de cet enjeu qui, nous espérons, aidera un maximum de personnes à aller chercher l’aide dont elles ont besoin.
Le trouble du spectre de l’autisme : un tour d’horizon
Avant toute chose, il convient de préciser que l’autisme n’est pas une maladie mentale et n’est pas lié à des problèmes d’ordre psychologique. En effet, il s’agit plutôt d’un trouble neurologique qui affecte le développement des personnes qui en sont atteintes. Puisque les TSA se manifestent de façons différentes d’une personne à l’autre, il est difficile d’en dresser un portrait précis. Or, les difficultés se remarquent surtout au niveau :
- Des relations sociales ;
- De la communication verbale et non verbale ;
- Des intérêts et des comportements qui sont restreints et/ou atypiques.
Pour obtenir plus d’informations sur les causes possibles et les signes les plus fréquents du TSA chez les enfants, nous vous invitons à consulter cet autre article sur notre blogue.
Dans le Rapport 2018 du Système national de surveillance du trouble du spectre de l’autisme, réalisé par l’Agence de la santé publique du Canada, on révèle qu’au pays la prévalence du TSA est de 1 sur 66 chez les jeunes âgés de de 5 à 17 ans. Alors qu’on estime qu’un garçon sur 42 présente un TSA, chez les filles cette proportion est de seulement une sur 165. C’est donc dire que la prévalence du TSA est quatre fois plus élevée chez les garçons que chez les filles. Toutefois, cette différence marquée est-elle liée à une prédisposition chez la gent masculine, ou plutôt à une méconnaissance du profil TSA féminin ?
Comment le profil TSA féminin se démarque-t-il ?
On associe généralement aux filles de meilleures compétences communicationnelles et langagières que chez les garçons du même âge. Lorsqu’il est question du TSA, cela vient en quelque sorte camoufler les difficultés rencontrées au niveau de la communication avec leurs pairs.
Également, on associe aux filles qui souffrent d’un TSA une capacité accrue à observer les comportements des autres et à les imiter, ce qui leur permet de mieux s’adapter dans un contexte social, et ce, à cause d’un intérêt envers les autres qui semble mieux développé. Elles ont généralement moins de comportements agressifs ou inappropriés face à leurs camarades et à leur entourage que leurs homologues masculins.
De plus, alors que les garçons souffrant d’un TSA ont souvent des intérêts inusités, on associe plutôt aux filles des intérêts marqués pour certains domaines ou aspects de leur vie, par exemple la musique, une série télévisée, les animaux, etc. Ces intérêts sembleront tout à fait « normaux » pour un enfant ou un adolescent, c’est plutôt leur intensité qui va différer, lorsque comparée à un enfant du même âge qui ne souffre pas d’un TSA.
Quoi faire en cas de doute ?
Que ce soit pour un garçon ou pour une fille, la meilleure chose à faire si on soupçonne la présence d’un TSA est de consulter un professionnel. Ce sont seulement les médecins et les psychologues qui sont aptes à poser un diagnostic de TSA. Dans l’attente de celui-ci, il faut savoir que l’implication de différents professionnels, par exemple les ergothérapeutes et les orthophonistes, peut avoir un impact bénéfique sur la stimulation du développement de l’enfant. De plus, ces professionnels pourront observer les comportements de ce dernier afin de déceler des signes qui pourraient aider le médecin ou le psychologue à émettre un diagnostic.
Vous êtes parents d’un enfant ou d’un adolescent et vous avez des doutes quant à son développement ? Sachez que l’équipe de la Clinique multithérapie Proaction est là pour vous apporter le support dont vous avez besoin. Alors que nos psychologues pourront vous aider à obtenir un diagnostic, nos orthophonistes et nos ergothérapeutes pourront mettre en place un plan d’intervention visant à atténuer les difficultés rencontrées par l’enfant dans son quotidien !
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