Différentes difficultés peuvent être rencontrées par les  élèves présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), selon leur profil, et constituer des freins aux apprentissages : difficultés à communiquer leurs besoins ou à demander de l’aide, à s’adapter à un nouvel environnement, à appréhender le changement ou un imprévu, à interagir socialement, à comprendre les normes sociales, les expressions imagées, les non-dits, les émotions ou le langage non verbal, à généraliser des acquis, à se concentrer, à gérer certains bruits ou une lumière trop vive, etc. L’autisme se présente souvent avec des troubles associés, par exemple, un trouble du sommeil ou un trouble alimentaire. Des activités répétitives, des mouvements stéréotypés et des comportements d’autostimulation peuvent aussi exister chez certains TSA. Le contrôle de ces gestes représente un effort supplémentaire pour l’étudiant, et s’avère être, par le fait même, une source de stress et de fatigue.

À cause de leur capacité à emmagasiner de l’information, les élèves autistes de haut niveau de fonctionnement ont souvent de bons résultats scolaires. Quelques-uns cumulent même les doctorats dans des domaines de pointe. D’un autre côté, ils sont souvent victimes d’intimidation, de sarcasme, de harcèlement et de rejet dans le milieu scolaire, en raison de leur différence. Ils présentent aussi une propension à l’anxiété et à la dépression dès l’âge du primaire.

Les enfants autistes peuvent être scolarisés en classe régulière ou en classe spécialisée, dépendamment de leur niveau d’atteinte. Fait encourageant: un nombre croissant de personnes autistes sont diplômées du secondaire et se dirigent vers les études supérieures. Le cadre moins structuré des établissements d’enseignement supérieur peut cependant être plus difficile à gérer pour les TSA, en comparaison à ce qu’ils ont vécu au secondaire. Des accommodements peuvent être mis en place pour faciliter l’accessibilité des personnes autistes aux études supérieures, mais les services de soutien offerts varient d’un établissement scolaire à l’autre.

Il est souhaitable d’instaurer une pédagogie adaptée en classe pour établir des conditions d’apprentissage gagnantes. Différentes adaptations peuvent être envisagées: structurer le temps et l’horaire, représenter celui-ci visuellement, choisir une place spécifique dans la classe et la conserver à chaque cours, accorder des pauses plus fréquemment, utiliser des énoncés clairs et précis, reformuler au besoin pour s’assurer de la bonne compréhension des consignes, avoir recours à une aide technologique à la communication et à la prise de notes, accorder un temps supplémentaire lors des examens pour compenser les difficultés de concentration, etc. D’autre part, les scénarios sociaux ont fait leur preuve auprès des personnes autistes. Il s’agit d’histoires succinctes dans lesquelles la personne autiste est la protagoniste et qui permettent d’expliquer quel comportement adopter selon une situation donnée (ex: comment se comporter en classe lorsque l’enseignant arrive en retard). Le scénario social vise introduire de nouvelles règles, améliorer la communication avec autrui et établir une meilleure compréhension du monde qui entoure la personne autiste. De même, la participation à des ateliers d’habiletés sociales (ex: jeux de rôles) ou à des groupes de soutien est recommandée pour permettre à l’élève de mieux comprendre ses pairs et d’apprendre à socialiser. En outre, un accompagnement par un intervenant tel un éducateur spécialisé procure un soutien spécifique pour aborder les périodes de transition.

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