La parole est bien entendu un facteur clé dans le développement des jeunes enfants. À mesure qu’ils vieillissent, ils apprennent ainsi à exprimer leurs émotions, à entrer en relation avec les autres, et bien plus. Bien que cela se passe sans problème pour la majorité des enfants, certains rencontrent des défis supplémentaires.

Parmi ces troubles qui affectent le développement du langage et la parole chez les enfants, il y a notamment la dyspraxie verbale. Poursuivez votre lecture pour en apprendre plus sur ce trouble de la parole que nos orthophonistes rencontrent chez certains de leurs jeunes patients !

Qu’est-ce que la dyspraxie verbale ?

Pour comprendre ce qu’est la dyspraxie verbale et quelles sont ses conséquences, il faut avant tout savoir ce qu’est la dyspraxie motrice. Il s’agit d’un trouble d’apprentissage qui affecte la capacité à planifier et à coordonner les mouvements nécessaires pour réaliser une action, par exemple monter sur une chaise, frapper dans un ballon avec le pied, etc.

Lorsqu’il est question de dyspraxie verbale, l’enfant présentera des difficultés à coordonner les mouvements de sa langue, de ses lèvres et de ses cordes vocales pour produire les mots qu’il veut dire. Bien entendu, on ne peut pas vraiment voir ces difficultés, mais on les entend ! Elles peuvent se faire entendre autant au niveau de la prononciation des mots que de celle des syllabes ou des sons.

La dyspraxie est un trouble neurologique, il est donc présent depuis la naissance. Comme elle n’est pas causée par une déficience intellectuelle, par la paralysie ou par un manque de stimulation de l’enfant, la dyspraxie est souvent qualifiée de « handicap invisible ».

Comment la dyspraxie verbale se manifeste-t-elle ?

Selon l’âge de l’enfant, les manifestations de la dyspraxie verbale peuvent être nombreuses. En général, ces difficultés ne seront pas rencontrées par les autres enfants du même âge, ou bien dans une mesure beaucoup moins importante. La dyspraxie verbale se manifeste des façons suivantes :

  •   L’enfant a des difficultés majeures à se faire comprendre par ses parents, ses frères et sœurs, son éducateur/éducatrice, etc. ;
  •   Les mots sont transformés, car l’enfant omet de prononcer des syllabes ou parce qu’il change des sons dans les mots ;
  •   L’enfant semble faire de gros efforts pour parler et prononcer les mots, ce qu’on peut remarquer parce qu’il prend du temps pour dire une phrase simple et qu’il fait des pauses entre les syllabes et les mots.

En somme, il faut comprendre que la dyspraxie verbale affecte la capacité à prononcer les syllabes, les mots et les phrases, comme si l’enfant ne pouvait pas mettre ses pensées en paroles.

Peut-on reconnaître les signes de la dyspraxie verbale chez les très jeunes enfants ?

Chez les jeunes bébés qui ne parlent pas encore ou chez les jeunes enfants qui parlent peu, la dyspraxie verbale est plus difficile à observer. Néanmoins, on peut surveiller certains signes et consulter un orthophoniste en cas d’inquiétude. Bien qu’on ne puisse réellement poser de diagnostic alors que l’enfant est aussi jeune, on peut assurer un suivi afin d’atténuer les difficultés qu’il rencontrera en vieillissant.

Comme la dyspraxie verbale affecte la coordination des différentes parties de la bouche, il y a des signes à surveiller chez un bébé et un enfant très jeune :

  •   Il ne babille pas ou très peu ;
  •   Il peut avoir de la difficulté à avaler (le lait maternel, les purées, les aliments solides) ;
  •   Il bave davantage que les autres bébés et cela peut se poursuivre jusqu’à l’âge de deux ans ;
  •   Il présente un retard pour la prononciation de ses premiers mots et il a un vocabulaire très limité par rapport aux autres enfants du même âge.

Quoi faire si je crois que mon enfant souffre de dyspraxie verbale ?

La meilleure chose à faire dans un tel cas est de consulter en orthophonie. Grâce à ses qualifications, un orthophoniste pourra évaluer les capacités de l’enfant en fonction de son âge. Par différentes modalités de traitement, l’orthophoniste peut aider l’enfant à améliorer les mouvements nécessaires à la prononciation. De plus, il pourra proposer à l’enfant des stratégies pour mieux se faire comprendre par ses proches. Il pourra aussi conseiller aux parents des exercices à réaliser à la maison !

En cas de doute ou d’inquiétudes liées à la dyspraxie verbale, n’hésitez pas à consulter nos orthophonistes à notre clinique de Ville Saint-Laurent, à Montréal !