Votre enfant a du mal à lire correctement, et ses difficultés apparaissent persistantes. Il se peut qu’il soit dyslexique. La plupart du temps, c’est à l’école que survient la détection de ce trouble lié à l’apprentissage de l’orthographe et de la lecture. Il ne s’agit pas de cas rares, car environ 8 à 10 % des enfants sont concernés. Les enseignants sont donc généralement les mieux placés pour repérer les jeunes porteurs de ce handicap. En plus des séances d’orthophonie, des exercices pour la dyslexie peuvent aider les enfants au quotidien.  

La dyslexie, maladie ou handicap ?

La dyslexie n’est pas une maladie : elle n’est ni d’origine psychiatrique ni du à une déficience intellectuelle.
Il s’agit bien d’un handicap, qui se caractérise notamment par des confusions visuelles entre les lettres ou les nombres (b, d et p ou 2 et 5) ou des difficultés de conversion des lettres en sons (« eau » se prononçant « o » par exemple).
Désorienté par les signes, les sons, les règles de grammaire et d’orthographe, un enfant dyslexique aura rapidement des difficultés de concentration et de mémorisation.
L’orientation dans l’espace et le temps sont aussi touchés (haut et bas, droite et gauche) ce qui le rend souvent plus lent dans toutes les tâches et le désorganise.
Bien qu’on ne puisse pas en guérir, il existe cependant des solutions d’accompagnement, mais avant tout, il convient de faire poser un diagnostic par un professionnel (un orthophoniste) le plus tôt possible.

Des solutions pratiques d’accompagnement

1- Gérer la lenteur par la patience  
Vous allez devoir apprendre à valoriser au maximum ses compétences sans vous attarder sur sa lenteur :

  • faire des exercices de répétition en lecture ;
  • expliquer clairement les consignes,
  • privilégier des textes à trous ;
  • fractionner le temps de travail,
  • lui laisser plus de temps que les autres.

2 – Privilégier l’oral
Vous pouvez enregistrer les cours et les leçons de votre enfant pour qu’il puisse les apprendre en les écoutant.
Optez pour les livres audio dans la mesure du possible, pour éviter la fatigabilité de la lecture et les erreurs d’interprétation.
Privilégier les réponses orales aux exercices demandés plutôt qu’à l’écrit dans la mesure du possible.
3 – Optimiser la lecture d’un texte
La mise en forme du texte écrit est importante, pensez à utiliser des polices dont les caractères sont suffisamment espacés et créez des codes de couleurs pour distinguer les mots et les syllabes.
Autorisez l’utilisation d’un cache ou du doigt pour lire et dans la mesure du possible évitez la lecture à haute voix devant les autres.
4 – Utiliser des logiciels informatiques
De nombreux logiciels existent pour simplifier la vie d’un dyslexique :

  • correcteur orthographique pour éviter bien des fautes d’orthographe ;
  • prédicateur de mots qui affiche une liste de mots correspondants aux premières lettres tapées, pour ne pas avoir à tout écrire ;
  • logiciel de reconnaissance vocale, permettant de dicter un texte sans avoir à l’écrire.
  • Souris ou stylo scanner pour ne pas avoir à recopier un texte entier.

5 – L’aider dans son orientation spatiale et temporelle
L’utilisation de timer et de planning pour organiser la gestion du travail et définir les objectifs à atteindre est indispensable pour que votre enfant se repère dans le temps.
Organiser l’espace en balisant les repères l’aidera aussi à mieux s’orienter (étiquettes ou pictogrammes décrivant les lieux, toujours s’asseoir à la même place, etc.).
Vous l’aurez compris, créer un climat de confiance, à l’école comme à la maison, permet à votre enfant de conserver son estime de soi. L’important étant de ne surtout pas le faire culpabiliser. Votre enfant n’est pas différent, sa dyslexie lui demande simplement beaucoup plus d’efforts et donc le rend beaucoup plus fatigable. Votre patience et le suivi par un orthophoniste seront la clé d’un accompagnement réussi.